La mort selon les Bouddhistes

Publié le par Le monde paranormal

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Pour le bouddhisme, la mort ne s'oppose pas à la vie mais se définit comme un processus inverse de celui de la naissance. Cette conception, caractéristique d'une vision spirituelle de l'existence, s'ancre profondément dans une réflexion sur la condition humaine et la possibilité de s'affranchir de la souffrance.

Dans le bouddhisme, en effet, tout effort de compréhension et d'explication philosophique a une visée sotériologique et débouche sur une pratique spirituelle libératrice.

La mort apparaît à tout un chacun comme une séparation douloureuse, une rupture d'équilibre voire une injustice, bref comme une manifestation évidente de la souffrance qui est notre lot.

Or, le bouddhisme est né de l'expérience et de l'enseignement d'un homme éveillé, le Bouddha, dont la quête était essentiellement motivée par la compréhension du processus de la souffrance et la possibilité de s'en délivrer définitivement. La mort occupe donc une place centrale dans les préoccupations de tout bouddhiste.

Si la mort et l'après-mort dépendent de la qualité de nos actes antérieurs, il est capital d'acquérir de bonnes habitudes et de maîtriser, si possible, notre esprit et nos actes durant cette vie-ci.
Ainsi raisonnent les bouddhistes, qui considèrent cette existence comme une préparation.

Selon le Bouddha, la cause de la souffrance est l'ignorance de notre véritable nature.
Ne sachant pas qui nous sommes, nous nous identifions à notre sentiment du "moi", lequel, pour survivre, manifeste diverses émotions. Ces émotions nous poussent à agir égoïstement et donc à créer du 
karma, le germe de notre souffrance à venir. Sachant cela, le pratiquant s'efforce de s'abstenir d'actes nuisibles par la discipline de l'éthique. Il apprend à mieux se connaître en se tournant vers l'intérieur pour observer et maîtriser son esprit dans la pratique de la méditation.

Enfin, il étudie les enseignements du Bouddha, y réfléchit et les applique dans sa pratique, développant ainsi la sagesse. Il peut espérer ainsi mener une bonne vie et donc avoir une bonne mort, garante d'une meilleure renaissance ou, mieux, de la libération définitive de la souffrance s'il atteint l'Éveil, qui est dissipation de tous les conditionnements, apaisement de toutes les émotions perturbatrices et épanouissement de toutes les qualités de notre être véritable. Tel est l'enjeu de cette vie, la mort étant le fidèle miroir de ce qu'aura été notre existence.

Le moment de la mort est crucial : en lui se récapitule la totalité de la vie qui vient d'être vécue. D'où l'importance de régler litiges, dettes, rancours et conflits avant le dernier instant et d'aborder en paix et sans regret le grand passage. 
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